SOCIETE DE SAINT JEAN

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Charles GOUNOD « Chant pour le départ des missionnaires »

« Au temps des traversées maritimes, le départ en mission donnait lieu dans la chapelle à une cérémonie des plus émouvantes. Les « partants » se tenaient alignés face au public devant le maître-autel. Le public pémétrait alors dans le chœur, et chacun venait baiser les pieds des nouveaux missionnaires, puis les embrassait... 

 

Tandis qu’éclatait le « Chant pour le départ des missionnaires », composé par Charles Gounod, organiste de la chapelle. » et membre de LA SOCIETE DE SAINT JEAN.

 

 SSJ Gounod Chant.jpeg

 

 

 

« Le Départ » - 1868 - Charles Louis de Frédy de Coubertin

 

Recherches d’archives

en lien avec le tableau de la Chapelle des Missions étrangères :

 

Dans la Chapelle des Missions Etrangères de Paris, située 128, rue du Bac, 75007, se trouve sur le mur gauche de la nef, le tableau peint par Charles Louis Frédy de Coubertin en 1868, intitulé « Le Départ ».

Sur le dépliant touristique de la Chapelle, on peut lire :

« Au temps des traversées maritimes, le départ en mission donnait lieu dans la chapelle à une cérémonie des plus émouvantes. Les « partants » se tenaient alignés face au public devant le maître-autel. Le public pémétrait alors dans le chœur, et chacun venait baiser les pieds des nouveaux missionnaires, puis les embrassait, tandis qu’éclatait le « Chant pour le départ des missionnaires », composé par Charles Gounod, organiste de la chapelle. »

Puis : « A droite des deux femmes, le dominicain drapé dans sa chape noire est Lacordaire. Le personnage barbu, en redingote, qui embrasse le deuxième partant, est Charles Gounod. Le partant de droite, auquel un zouave serre la main, est le futur saint Just de Bretenières, décapité en Corée en 1866. A l’extrême droite : Mgr Thomine-Desmazures, premier évêque du Tibet.

Au premier plan, le peintre a représenté ses deux derniers enfants. Le garçonnet qui se retourne est Pierre de Coubertin, futur initiateur des Jeux Olympiques modernes. »

« … Le peintre s’est représenté lui-même à l’extrême gauche ».

 

 

A l’époque de ce tableau, Lacordaire avait déjà fondé la Confrérie de St-Jean, qui comprenait deux branches celle de Rome qui fut de courte durée et celle de Paris qui survécut une quinzaine d’années.

La première réunion à Paris eut lieu le 27 décembre 1830 et les noms de ses membres nous sont connus : Piel (prieur), Gay (secrétaire), Duseigneur (trésorier), Claudius Lavergne, Cartier, Bion graveur et Bion sculpteur, Aussant, Charles Gounod, Cabat, Dansas.

Le 10 mars 1840 Piel annonce son départ pour Rome et son entrée dans l’ordre de saint Dominique, Claudius Lavergne est alors nommé prieur.

Le 27 décembre 1840, réunion anniversaire présidée par Lacordaire, messe en musique à Notre-Dame des Victoires. La Conférence de St-Jean compte alors treize membres nouveaux.

Au cours de cette assemblée trois d’entre eux annoncent leur départ, afin de répondre à une vocation particulière. L’un d’entre eux, M. Percy (architecte lyonnais) va partir en Océanie comme missionnaire mariste.

Ces faits sont attestés par Bruno Horaist dans sa thèse sur l’œuvre de Hyacinthe Besson, parue en 1987 et par l’Abbé Roger dans son « Essai historique de la Société de St-Jean ».

Ces documents expliquent peut-être la signification du tableau que nous pouvons voir dans l’église des Missions Etrangères.

Par ailleurs l’Abbé Roger note l’intérêt porté par la Société de St-Jean pour les cultures étrangères, « Rapports intéressants du Père Martinou sur l’art chrétien en Russie et du Père Vasseur (missionnaire) sur l’art chrétien populaire en Chine ». 

 

De plus, dans un Bulletin de la Société de St-Jean, année 1874, séance du 27 juillet 1874, on peut lire :

-       conférence du R.Père Vasseur missionnaire en Chine intitulée : « L’ œuvre indigène de St-Luc pour aider à la propagation de la foi » il mentionne leurs activités : décoration des églises, instruction par l’image, livres illustrés, archéologie et histoire de l’art.

 

 

Notes prises par Christine MESSMER, résumant sa recherche dans les Archives de la Société de St-Jean à la Bibliothèque du Saulchoir.

 



09/09/2013
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